10 Mars 2014
Du 7 au 9 mars, nous avons parcouru 140 km sur les petites routes et sur les pistes de la partie est du delta du Rhône. Trois journées à faire du vélo et également à observer des oiseaux dans les étangs et les marais.
L'aigrette garzette se nourrit d'écrevisses exotiques qui sont abondantes dans les marais camarguais
Autre balade en Camargue en Mai 2011
En 2011, Vélopépère est allé deux fois en Camargue pour faire du vélo avec les belles Colombes de la Drôme. La Camargue, c'est le paradis pour les oiseaux migrateurs. C'est aussi magnifique pour y faire du vélo tranquille.
A vélo en Camargue, c'est la liberté !
Cliquez pour agrandir la carte officielle du parc naturel régional
Le delta de la Camargue se serait formé il y a 5000 ans environ. Il est le fruit de la rencontre des eaux du Rhône, chargées de sédiments et de la Méditerranée. Les dépots successifs d'alluvions fluviatiles, marines et palustres en ont façonnés le sous-sol.
Voici nos Parcours à vélo
Tour du Vaccarès
http://www.openrunner.com/index.php?id=1255195
Le 3 mai et le 2 octobre 2011
Gîte de salin de Badon situé au coeur de la Camargue
Départ de bonne heure vers le Mas de la Capelière
A midi, nous sommes au port des Saintes-Maries de la Mer
Bref orage sur la digue à la mer entre les Saintes et e phare de la Gacholle
Flamants roses à l'étang des Fangassiers
L'étang du Vaccarès est le plus vaste plan d'eau de la Camargue. Il est situé au coeur de la réserve nationale. C'est une zone d'alimentation et de repos pour des milliers d'oiseaux. Le lieu le plus accessible est le mas de la Capelière, maison de la réserve naturelle http://www.reserve-camargue.org/La-Capeliere
Il est possible d'en faire le tour à vélo (environ 65 km), c'est un balade sur les petites routes et des chemins de terre très praticables en VTC. La partie nord de l'étang est longée par la route départementale N°37 qui peut être assez fréquentée. Aussi, nous avons choisi de la faire le matin de bonne heure, et c'est très agréable. Ici, tous les étang sont abondamment bordés de roselières, ce qui indique que l'eau est douce. En effet, tout le nord de la Camargue est irrigué par les eaux du Rhône, pour permettre notamment la culture du riz.
Au nord-ouest de l'étang, nous avons pris la route du domaine de Méjanes, qui appartient à un célèbre producteur d'apéro anisé. On ne rentre pas dans ce domaine, il faut prendre à l'ouest la piste qui permet de longer le Vaccarès par l'ouest (parcours balisé pour les piétons randonneurs). Cette piste de 13 km prend la direction des Saintes-Maries de la Mer. Théoriquement, ces pistes sont fermées aux voitures. En pratique, nous avons vite compris que la Camargue est une zone de "non droit" dans beaucoup de domaine, notamment pour la circultation des véhicules à moteurs. Nous y avons notamment croisé des étonnants convois de 4x4 ou de quads chargés de touristes en mal de "safari" et d'aventures.
A l'approche des Sainte-Maries, fort heureusement, c'est les vélos qui commencent à dominer la fréquentation du chemin. Il faut dire que dans ce village très tourisque les loueurs de vélos sont nombreux. Ils proposent des tarifs de 15 euros la journée, ce qui semble un prix normal.
http://www.levelociste.fr/crbst_4.html
Aux Saintes, impossible de manquer les multiples restos, bistrots ... moyennant quelques poignées d'euros. Allons y, nous avons fait des économies sur notre budget carburants fossiles.
Au départ des Saintes, il faut un peu chercher la digue à la mer. Alors, cap à l'est, nous arrivons laborieusement à nous extraire de la ville, des camping-cars, des voitures qui roulent encore loin, trop loin, sur le bord de la plage.
La digue à la mer devient magnifique environ 5 km après la "ville" et jusqu'au phare de la Gacholle. Il faut dire que dans ce secteur, pas de voiture enfin. Les gardes de la réserve naturelle sont bien présents pour faire respecter la régle, ce qui semble exceptionnel en Camargue. En tout cas, merci pour les cyclistes et les amoureux de la nature. Le paysage du sud de la Camarques est diamétralement différent de celui du nord. Ici, plus de roseaux, plus d'arbres à part quelques petits tamaris, et à l'automne, presque plus d'eau !
Petite conclusion sur le Vaccarès
C'est un parcours vraiment remarquable à faire en vélo. Il permet de voir les principales richesses naturelles du delta du Rhône. Pour les oiseaux, le deux secteurs les plus riches sont situés dans la réserve naturelle : le mas de la Capelière et le phare de la Gacholle.
Beauduc - Salin de Giraud
Le 2 mai et le 1 octobre 2011
Voici le parcours "facile", fait en octobre 2011
http://www.openrunner.com/index.php?id=1255212
Sur la plage de Beauduc le sable humide est suffisament dur pour faire du vélo
Le phare de Beauduc, l'un des lieux les plus sauvage de la Camargue, accessible seulement à vélo à cheval
Gravelot à collier interrompu, espèce typique des lagunes litorales
Bécasseau rousset, migrateur nord américain égaré en Camargue (oct 2011)
La digue à la mer entre Beauduc et Salin de Giraud est "thériquement" fermée au voiture
Secteur de la digue à la mer réservé aux vélos entre La Gacholle et Beauduc
Le sud de la Camargue est dominé par l'exploitation très ancienne des salins. L'eau de mer est pompée pour alimenter des bassins qui concentre le sel avant l'arriver dans les salins eux-mêmes. Salin de Giraud est une petite ville qui a été bâtie vers 1850 pour produire industruellement du sel (Chlorure de sodium).
Montagne de sel à Salin de Giraud
Dunaliella salina est une espèce d'algue halophile qui donne la couleur des eaux des salins
L’Artemia salina est un petit crustacé vivant dans les lacs salés, les lagunes et les marais salants. L'adulte mesure environ 1 cm. Il se nourrit de l'algue Dunaliella, il est donc généralement coloré de rose. Les flamants se nourrissent par filtrage de crustacés et d’algues. La couleur des flamants provient du bêta-carotène concentré dans leur alimentation. Les jeunes flamants naissent blancs et noirs. La couleur rose apparaît au cours des années jusqu'à 4 à 7 ans où l'intensité est à son maximum.
Notre balade à vélo nous a permis de parcourir les petites routes, les chemins de terre, les digues, les plages de sable humide ... bref de voir des secteurs de la Camargue inaccéssible par un autre moyen. Après la plage de Beauduc, en direction du phare du même nom, la digue n'a pas résité aux tempêtes des derniers hivers. Ici, la mer, les dunes et les lagunes sont immenses, à perte de vue. La limite entre la mer et la lagunes est en train de disparaître ! Si bien qu'entre le phare de Beauduc et les salins, il faut souvent ... pousser le vélo au milieu des lagunes. Mais, c'est magnifique !
Voir le parcours"difficile", fait en mai 2011 http://www.openrunner.com/index.php?id=1326983
"Village" des cabanes du Sablon à Beauduc, seul bidon-ville restant sur la plage de Camargue
Entre Beauduc et Salin de Giraud, on pousse souvent le vélo dans la lagune !
Au phare de Beauduc, la digue à la mer n'existe plus à plusieurs endroits et c'est très bien !
Petite conclusion sur Beauduc - Les Salins de Giraud
C'est un parcours aventureux, au delà des limites habituelles de Vélopépère. Mais, il faut bien reconnaître que seul de vélo permet d'accéder en des lieux aussi grandioses et sauvages.